top of page
  • pablopatarin

De La Haine à l’amour, Elizar Veerman franchit le pas [FISHEYE]

Article pour Fisheye publié fin décembre 2022.


Par une démarche sociologique et humaine, Elizar Veerman nous parle des autres, leurs identités, leurs joies et leurs luttes, tout en se racontant lui-même. Avec sa sérieYou Huddle To Keep Warm, le Néerlandais tisse un lien fraternel entre les jeunes hommes issus de communautés périphériques et de diasporas en Europe, souvent victimes de représentations discriminantes.

Photographe néerlandais, Elizar Veerman est aussi d’origine moluquoise – venu d’un archipel situé dans l’est de l’Indonésie, colonisé par les Pays-Bas pendant près de 400 ans. Et c’est dans un quartier peuplé par cette communauté qu’il grandit, en périphérie de Rotterdam, où la famille de son père a été placée après la décolonisation. Outre son éducation et son héritage, c’est en photographiant ses amis dans les scènes locales de skate et de graffiti de sa ville natale que débute son parcours photographique. Des clichés de rue, des adolescents et des hommes qui l’entourent viennent rapidement garnir sa carte mémoire, après l’obtention de son premier boîtier. Elizar Veerman se passionne ensuite rapidement pour le portrait, et s’intéresse tout particulièrement aux représentations de la masculinité et aux actes d’auto-revendication.


L’auteur associe à la dimension documentaire de son œuvre une imagerie tirée de la mode et du streetwear : « La plupart de mes sources d’inspiration proviennent de choses que j’observe et que je ressens dans la rue pendant que je tourne, comme les vêtements, le langage corporel et les « sous-cultures » des jeunes », explique-t-il. C’est aussi son approche « organique », quasi-sociologique de la photographie qui lui permet de communiquer avec les milieux ghettoïsés pour ainsi les représenter avec bienveillance et intérêt : « Je traîne avec les gens, je me lie avec eux avant de communiquer mes intentions photographiques lors de la prise de vue. Mes intentions sont honnêtes et vont droit au but », ajoute-t-il. En se fondant sur sa propre histoire et son milieu socio-économique, le néerlandais inspire la confiance et met à l’aise ses sujets : « L’honnêteté, la sensibilité et parfois la fragilité émanent de ces intentions, je crois. »

L'article est à découvrir en intégralité à ce lien.


© Elizar Veerman

8 vues0 commentaire
bottom of page